Parti de rien, Serge glisse sur le clavier.
Les mots sont une puissance de l'esprit.

mardi 24 décembre 2013

L'autre... ou moi

L'autre... ou moi, faire naître un groupe ou l'utopie d'une histoire sans l'autre.
Une histoire dans l'histoire, des regards, des sourires, des larmes et finalement...
Des hommes et des femmes...
Des pairs et des impairs...
Nous ne savons jamais qui est l'autre, et quand l'autre est moi, se forme alors la question : qui est l'autre ?
Quel est le sens de la question, que cherche-t-il à dire ?
L'autre est notre compagnon, et durant la vie du groupe en formation, il était assis à côté de moi, ou à côté de l'autre. 
Qui est l'autre ?
Le début de ce texte laisse à penser que l'autre et moi ne sont qu'un. Mais non l'autre n'est pas moi, c'est lui ou elle que j'ai côtoyé sans le (la) connaitre.
Nous avons posé tard nos sacs et jamais finalement ouvert nos histoires.
L'autre, c'est le groupe, une harmonie, une construction pérenne, durable ou finalement éphémère, friable.
J'ai vécu avec l'autre, j'ai souvent pensé à l'autre, comme ce soir avec une petite lampe sur mon bureau qui éclaire timidement la pièce, mais qui me laisse voir les doigts sur le clavier qui court dans mes pensées pour poser ces mots.
Le poêle à bois fait son office : il chauffe la pièce, la maison. Chauffe-t-il au-delà de nos corps ?..
Voilà, je suis encore sur la ligne de flottaison, et Fred chante à travers mes écouteurs "laisse moi être un homme", s'adressant à cette femme qui partage sa vie, ses histoires.
Je ne donne pas de sens à mes pensées, mais poser les mots sur la feuille est agréable, comme une magie d'un tour de passe-passe que je me joue, pour vous éveiller à mon monde.
Je m'adresse à l'autre, l'autre, celui qui est toi, toi unique et seul comme le groupe.
Le groupe est-il un autre à qui nous pouvons adresser des messages et à qui nous pouvons vendre nos envies, nos doutes, nos joies et croire qu'il partagera une suite.
Le groupe vit son histoire lors des temps de vie du groupe, quand se crée l'autre.
A chaque séparation, l'autre s'éloigne mais nous savons qu'il reviendra... à la prochaine session, puis plus de session, la fin de l'autre, la fin de lui.
Le groupe n'est plus et les promesses entendues, donc irréelles, sont écrites à l'encre sympathique.
Quelqu'un chauffera-t-il le papier pour voir les lettres renaître ?
Je laisse à chacun la lecture, l'interprétation de ce message qui n'existe pas.
Je suis un autre, pas l'autre... 
Mais avons-nous créé l'autre ? Avons-nous posé l'autre ?
La naissance d'un groupe, la vie d'un groupe, la mort d'un groupe...
Éphémère, comme ce papillon qui traverse une vie que nous croyons courte mais qui finalement est sa vie... donc entière pour lui.
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Serge

"Fred est toujours en arrière plan... c'est toujours plus beau ailleurs"